La Sicile, 10 ans après
A l’automne 2005, nous faisions un trip grimpe à travers la Sicile. La destination était méconnue pour l’escalade, le topo laissait apparaître un début de développement de l’activité principalement dans l’ouest de l’île et un peu autour de Palerme. Nous avions visité les sites de Pantalica, Cava Donna et d’autres à l’ouest puis Bauso Rosso et près du Capo Gallo à Palerme et enfin San Vito lo Capo. Un souvenir restait : le potentiel était énorme, seules quelques barres étaient équipées.
PARTIR : stage escalade en Sicile
8 jours à San Vito Lo Capo
A San Vito le topo mentionnait 2 grandes voies dans le Monte Monaco (équipées en 2002), nous avions fait le pilier de Orient Express (400m d’une ligne superbe dans le 6b/c), et quelques couennes au secteur Cattedrale nel deserto.
Aujourd’hui, le topo de la Sicile est trois fois plus volumineux, pour la seule région de San Vito lo Capo, plus de 850 lignes étaient référencées en 2014, une nouvelle édition du topo est sortie à l’occasion du Climbing festival (site très complet sur la destination) Le potentiel demeure énorme, les falaises les plus accessibles et attirantes sont loin d’être systématiquement équipées et lors des balades, aussi loin que porte le regard, on s’extasie vite devant une baume majestueuse, une grotte parsemée de concrétions, du rocher, du rocher…. et la mer.
L’escalade à San Vito lo Capo
Cette fois-ci, le séjour est en famille.
Ce que j’avais oublié du précédent voyage : le golfe de Cofano est superbe, préservé, plages de sable, rochers, galets se succèdent; le rocher est omniprésent, coloré; la végétation est riche, dense, les fleurs abondent à cette période, champs d’oliviers et d’amandiers, cactées en tout genre; les chants d’oiseaux vous bercent.
Sans parler du plaisir de partager cette destination en famille et de ce qui est le propre d’un voyage méditerranéen à l’automne (couleurs, chaleur, bains de mer), un petit point sur l’escalade :
Les secteurs que nous avons visités avaient en commun un très beau rocher, varié (du gros dévers à tufs, des envolées sur colonnettes, des murs sculptés à trous, des murs lisses), et un cadre enchanteur.
A ce jour, du 4 au 8a, les itinéraires sont très nombreux; pour les grimpeurs de 6a à 7c, c’est presque sans fin et tous les jours différent. Pour ce que nous avons vu, jusqu’au 7a, les voies sont très agréables à grimper pour leur longueur et souvent leur homogénéité, certains itinéraires en 6a à 6c sur tufs sont vraiment exceptionnels. Au delà, les itinéraires de continuité sont plus rares, des sections courtes concentrent bien souvent la difficulté… affaire de goût de grimpeur. Néanmoins, les baumes et grottes sont d’ampleur et l’escalade y est bien sûr vraiment plaisante et ô combien dépaysante pour un haut-alpin (je crois n’avoir arquer qu’en de très rares occasions, saurai-je encore?).
Pour ce qui est de la fréquentation : si les murs de la falaise principale de Salinella sont assez fréquentés, il est toujours possible d’aller plus loin (quelques km de falaise en bord de mer!!!), pour le reste, les secteurs sont très dispersés et peu fréquentés (5 cordées maximum).
Pour le logement : camping en bord de mer, au pied des falaises dans un site exceptionnel; nombreuses locations de maisons/appartements; nous avions choisi d’être sur Macari, plus paisible et sauvage que San Vito.