Joseph arrivait de New-York pour quelques jours de dépaysement à Marseille et voulait, entre autre choses, découvrir l’escalade en grande voie dans les Calanques.
L’hiver est là, alors que près de 2m de neige venait de tomber sur les sommets autour de la maison, la possibilité de grimper au bord de la mer m’enthousiasmait toujours au plus haut degré : pas de saison morte pour l’escalade, un terrain de jeu magnifique, le contraste mer-montagne en 3 heures, vivre ici!
Tout l’hiver dans les Calanques, venez et soyez privilégiés!!
Toboggan de la Corniche – Chemin du Roucas Blanc
Ciel bleu, petit vent de nord, il faut viser un coin chaud des Calanques. Nous nous rendons à l’Oule, dans le secteur Trou du Serpent. Pour une première, je préfère une voie équipée, et ainsi nous gagnons, sans croiser âme qui vive, le fameux trou du serpent dans des lumières vives et contrastées, celles de l’hiver, mes préférées dans ce massif.
Le toboggan de la Corniche : un départ typique des Calanques, quelques mètres au dessus de l’eau (nous sommes partis du relais sur points inox, les goujons pour aller chatouiller l’eau sont très corrodés!).
L1: la plus difficile de la section basse, une fissure athlétique, un peu sableuse après les pluies, j’ai pu verrouiller pieds et mains dans le crux final (retour d’indian creek, les habitudes sont là!)
L2: superbe envolée sur rocher gris et blanc sculpté et très adhérent
L3: plus raide que la précédente et toujours aussi plaisante, très belle ambiance pour toute cette première partie, vraiment à recommander
Le Chemin du Roucas Blanc : nous faisons les deux dernières longueurs en traversant par la vire (accès facile)
L2: 6a+, raide et fin dans du rocher blanc peu sculpté, demande de la patience dans le premier tiers pour trouver un cheminement au niveau annoncé, puis évident
L3: 6c, sur l’écaille décollée au dessus du trou du serpent, une longueur 3 étoiles (sur 3!), un peu bloc au début et franchement aérienne à la fin!
Infos : le dernier topo des Calanques, bible
Bienvenue chez Damoclès au Cap Canaille
Première longue journée passée (marche, grimpe, marche), le Cap Canaille est toujours une superbe option : approche réduite, rochers différents (plusieurs fois!), ambiance unique… plus qu’une alternative, une destination incontournable.
Profitant de la bonne condition de Joseph et de son envie d’en découdre, nous choisissons de parcourir Bienvenue chez Damoclès, sous le Sémaphore. Le temps maussade du matin est remplacé à l’heure d’attaquer la première longueur par un franc soleil, les conditions sont idéales!
L1 et L2: en une seule, le tirage est facile à gérer… le rocher le moins beau de la voie, et un peu moite encore! (plutôt bloc, section déroutante au départ puis un pas en toit)
L3: annoncée 6c, cela se passe au premier tiers sur un pas essentiellement (traversée à droite sans pieds francs), puis on passe avec plaisir au grès, plats et adhérences!
L4: 6a, des plats, des volumes, début du délire
L5: 6a+, ambiance typique, déroutante, palais d’expériences géologiques, hallucination de grimpeur… et facile à grimper
L6: 6c, grosse ambiance, on passe vite au poudingue, et c’est athlétique, la plus exigeante à grimper (très bien équipée)
L7: 6b, océan de galet, goût de Météores (je charge??, je tire????), gauche après le réta puis franchement à droite pour trouver le relais
L8 : 6a, facile et agréable, de quoi profiter sereinement de la vue incroyable!
Infos : le topo de la Ciotat, Cap Canaille