Début novembre, un mistral tempétueux annoncé (comme la semaine passée!) nous cherchons des grandes voies pour le séjour Calanques d’Olivier et Nathalie, autonomes mais qui veulent découvrir des parois d’escalade plus difficiles d’accès,des itinéraires moins aseptisés que ceux qu’ils connaissent (et aiment) à Sormiou.
venez grimper tout l’hiver dans le massif, profiter de conditions idéales sur les parois ensoleillées
frais au parking… chaud dans les faces, une cure de lumière au coeur de l’hiver
Cancéou, enchainement Aven et Cheminée du puits : une ambiance unique
L’accès se fait bel et bien à l’ombre et dans le vent, il y fait frais ce vendredi dans un mistral déjà très fort. Arrivé au bout de la vire (la 5ème on vous dit en descendant du col!!!!, la plus basse accessible), passé l’éperon, le rocher passe d’un blanc bleu acier à un mélange d’ocre et blanc aux reflets vifs et chauds… L’arrivée au Cancéou procède toujours comme une apparition, le choc de la verticalité, de l’horizon élargi et de l’explosion de lumière.
Direction l’aven pour la très en vogue et complètement unique voie Prends moi sec au dessus du lagon bleu. Le réconfort de la lumière et de la chaleur du soleil enfin trouvé, la descente dans l’aven sombre et abyssal laisse perplexe. Puis passé le choc, les yeux s’habituant, l’enchantement opère, un éclairage féérique, on imagine que des spots avec gélatine de couleur on été disposés : un son et lumière unique dans la vie d’un grimpeur.
L’escalade est en plus, dans cette ambiance, très belle, raide sur un rocher aux formes généreuses, de la grosse prise… et le fracas du ressac. Incontournable ! (et absolument totalement à l’abri du mistral!!!!)
La lumière retrouvée, nous parcourons l’intégralité de la voie de la cheminée du puits. Poursuite d’une escalade raide, L1 avec l’obligatoire passage en boyau laissera des souvenirs à tous, L2 est la longueur de cette voie (longue, raide, intégralement sur aragonite, un must), L3 propose un démarrage encore très vertigineux, la suite de la voie est une succession de ressauts entrecoupés de marche (cela reste très agréable à grimper mais exposé au vent!).
Tête de la Mounine : les vallons et la mer
Pour ce samedi, le vent doit encore forcir, il faudra vraiment se protéger : direction la face sud-est de la tête de la Mounine. L’accès par le vallon des Aiguilles donne le ton pour la force du vent du jour, le passage au col des chèvres est presque un envol!
Tout le cheminement pour arriver au sommet de la tête de la Mounine est une agréable promenade avec des vues inédites sur le massif, on domine des vallons cachés et méconnus avec toujours en toile de fond la mer et les îles du Riou.
Le départ de la voie de l’écaille est occupé, nous démarrons dans Dédale, pour 2 longueurs dans un rocher gris à gouttes d’eau, très adhérent et bien raide.
Si L1 passe sans difficulté, L2 demandera bien plus de concentration à Olivier et Nathalie, c’est raide et technique, absolument superbe!
Une fois sur la vire médiane , nous continuons dans la voie de l’écaille. S’en suivent donc le dièdre cheminée de L3 – entre renfougne et écarts – une L4 pour rejoindre le coeur de la face, non loin de l’écaille (relais en fin de vire sur 2 points éloignés)… L5 se déroule sur un rocher blanc à gouttes d’eau, une ascendance oblique dans une grosse ambiance pour le premier et les seconds (très beau et exigeant mentalement!), L6 après un démarrage sur grosses prises est très déroulante de quoi laisser de très bon souvenir et se détendre!
Dédale / voie de l’écaille un enchainement très varié et très homogène dans un 6a soutenu
une face abritée du mistral, à découvrir!