Bloc à Hampi, pauvre mortel!

Séjour indien en famille, les chaussons étaient calés au fond du sac… et si jamais on passait à Hampi! Depuis les première images de Chris Sharma en 2003, et les nombreux articles écrits après, je me promettais de voir de mes propres yeux cet infini chaos de bloc.

Après quelques douces semaines au Kerala, cet état si différent de ce que nous connaissions de l’Inde (ici tout est plus doux et apaisé, apaisant), nous traversons la frontière et d’un saut ferroviaire nocturne arrivons au matin à Hampi.
L’arrivée par le Bazar, le lendemain d’un long festival hindou, nous plonge dans cette Inde que nous n’avons que peu croisée au Kerala : celle d’un hindouisme omniprésent, des excès (le monde, le bruit, les odeurs, déchets, les couleurs, …), des spectacle fascinants et incompréhensibles d’un quotidien dont beaucoup nous échappe.

4 jours sur place, c’était peu et c’était évident dès les premières heures, tant à faire ici et il est si facile de s’y sentir bien. Nous nous installons sur Viruppur Gaddi (Hampî Island), aujourd’hui devenu un petit village de Guest House bon marché, au pied des secteurs d’escalade les plus connus, dans un paysage rural de rizière.

L’escalade à Hampi

Évidemment c’est incroyable, impressionnant, beau, immense, infini…

Le potentiel est au delà du réalisable et ce sentiment est déjà une grande émotion. Ici on peut grimper mais aussi rêver du haut d’une colline, embrasser du regard ces milliers de lignes, formes, passages… contemplatif ou actif invétéré, vous pourrez ici assouvir votre envie et la renouveller.

Sur le peu de temps consacré à l’escalade, je me suis concentré sur la visite des secteurs les plus proches, ceux de l’île.
En bref : un granite à gros grain, abrasif ou agressif pour les doigts, des plats mais surtout des réglettes saignantes… et des lignes superbes (je sais je me répète), à n’en plus finir.

Informations escalade :

Il fait chaud, trop une grosse partie de la journée (beaucoup trop), et outre la difficulté de forcer quand tout se prête à la sieste, la combinaison granite/chaleur/réglette use les doigts. Le rythme de grimpe sera donc question de résistance et seuil de douleur tolérable propre à chacun. Personnellement la session du matin était ma préférée (6h-8h30).

Sur l’île, deux magasins proposent des cours et du matériel à l’achat (tape, brosse, magnésie) et à la location (crashpads, chaussons). Les crashpads coûtent environ 200 Roupies/jour (moins de 3€) et sont en assez bon état.
Il existe deux topos : le vieux – seul disponible à l’achat sur place lors de mon passage – c’est 250 passages décrits sur l’île, suffisant pour un court séjour ; le nouveau (2014), décrit plus de 1400 passages, à privilégier pour un long séjour.

Informations diverses :

Vous trouverez de nombreuses et passionnantes informations sur le site hampi.in, de l’escalade mais aussi la vie locale, des informations pratiques, les ruines, les temples…

J’ai peu grimpé sur place (2 session/jour pendant 4 jours) mais ai pu  me brouter les doigts et profiter en famille de l’endroit : prendre une mobylette et parcourir les campagnes et leurs paysages de rizière, collines de blocs de  granite rouge et temple à perte de vue ou bien se perdre dans de longues marches dans un dédale de temple sublime sont des instants enivrants et délicieux à partager … manger des bananes avant de se les faire piquer par les singes!
Seul bémol à Hampi, la nourriture est loin de ce que l’on peut trouver ailleurs dans le pays. La plupart des Guest-house offre un standard (bon) mais pour ceux qui arriveront d’ailleurs en Inde, la vraie cuisine indienne est difficile à trouver ici!